Arbre (A) de 5 à 20 m de haut dépassant 50 cm de diamètre. Tronc sans patte ou avec pattes aliformes pouvant atteindre jusqu’à 0,5 m de haut. En situation de pente, l’espèce fait des racines (B) qui serpentent à la surface du sol. Ecorce (C) d’aspect externe gris cendré, marron ou noirâtre, fragile, qui tombe en poussière lorsque gratté, plus ou moins feuilletée écailleuse, caduc en petites écailles étroites. Présence de latex très collant et crémeux qui s’écoule du tronc, des rameaux et des feuilles quand on les brise (D). Feuilles (D, E, F) alternes, 6-18 x 3-6 cm; limbe oblancéolé, à court acumen obtus, en coin à la base; face supérieure vert à vert sombre, face inférieure vert-grisâtre ou argentée, glabre ou à duvet soyeux ; 11-12 paires de nervures parallèles. Fleurs odorantes, pédonculées, petites (7 mm) blanches à jaune-verdâtre, disposées à l’axe des feuilles. Fruit : baie de 8-18 mm de long et de couleur bleu sombre à maturité. Graine unique, brune et brillante.
Habitat : Chrysophyllum argenteum est une espèce rivulaire (forêt de galeries), très fréquente en forêt mésophile et dans l’horizon inférieur de la forêt hygrophile. Observée en cours d’eau de forêt du littoral. Absente ou assez rare en milieux ouverts et semi-ouverts.
Altitude : 0 - 700 m. Observée lors de l’étude des ripisylves entre 12-365 m.
Phénologie : Le feuillage est persistant pendant toute l’année. La floraison s’étend de juin à décembre et la fructification de décembre à mai.
Exigences de l’espèce : Espèce d’ombre (sciaphile) de milieu forestier. Pluie journalière décennale associée : 179 mm. Tolérante à la submersion temporaire (assez grande amplitude au point de vue de l’humidité, mais en zone sèche se développe préférentiellement dans les ravines). Exigences édaphiques : sols d’origine volcanique et sols calcaires profonds, peu perméable (lit des rivières des Marie-Galante et Grands fonds de la Grande-Terre, Guadeloupe) . Position sur berge et préférence de pente : Plus fréquente en bas de berge (jusqu’à 1m de hauteur), pente indifférente.
Espèces de génie végétal associées (à adapter suivant l’altitude) : Lonchocarpus heptaphyllus, Calophyllum antillanum, Inga ingoides, Inga laurina, Hymenaea courbaril, Piper dilatatum (si ombrage suffisant), Thelypteris reticulata, Blechnum occidentale.
Types de ripisylves : T4 - Rivière ouverte,T5 - Rivière semi-ouverte,T6 - Rivière fermée à pente moyenne,T7 - Rivière fermée à pente forte,T10 - Rivière fermée à pente forte,T12 - Rivière de plateau, fermée à pente moyenne
Anastomose : Racines : oui - Tiges : non
Ancrage du système racinaire : Racines pivotante et traçantes bien développées, se ramifiant et serpentant à la surface du sol (G)
Types de rameaux : Rameaux nombreux, souples, fibreux, non cassants
Capacité de recouvrement : Faible à moyenne en strate arborée et arbustive
Multiplication végétative : Non observée sur le terrain
Capacité de reproduction : Non observée sur le terrain
Types de rameaux : Rameaux nombreux, souples, fibreux, non cassants
Capacité de régénération suite à une perturbation (si rabotée, coupée, affouillée) : Forte présence de rejets et formation en cépée
Gayot et al. (2018). Étude de la typologie des ripisylves de Guadeloupe et proposition d’espèces utilisables en génie végétal sur les berges. Office National des Forêts de Guadeloupe