Arbre (A) moyen à assez grand, pouvant atteindre jusqu’à 25 m de haut et 60-70 cm de diamètre. Absence de pattes sur les individus à petit diamètre. Grosses pattes à dos rond sur les individus à gros diamètre. Ecorce (B) grise à brun clair avec lenticelles denses en boutons disposées en lignes horizontales. Les rameaux présentent des lenticelles (C), les jeunes à pilosité feutrée rousse. Feuilles alternes composées de 2-4 paires de folioles pubescentes (D). Rachis ailé avec une glande (E) à l’insertion de chaque paire de folioles. Limbe acuminé aux bords parfois recourbés en forme de cuillère. Fleurs (F) groupées en grappes, chacune portée par un pédicelle. Corolle blanche et étamines blanches de 5 à 7 cm de longueur. Fruit gousse sub-cylindrique de 12 à 15 cm, pouvant aller jusqu'à 25 cm de longueur, côtelé longitudinalement et couvert de tomentum roux. Graines 1 x 0,5 cm entourées par une pulpe blanche.
Habitat : Espèce rivulaire non exclusive, très fréquente en zone dégradée de la forêt mésophile et dans l’horizon inférieur de la forêt hygrophile, sur des anciennes cultures et en chablis de forêt dense. Assez rare en milieux semi-ouverts et absente des milieux ouverts. Elle est parfois présente en forêt de galerie et en forêt marécageuse à Pterocarpus.
Altitude : connue entre 0-650 m. Observée lors de l’étude des ripisylves* entre 4 et 454 m.
Phénologie : Fleurs presque toute l’année, surtout d’août à octobre mais aussi de janvier à mars chez certains individus. Observée en fleurs en février à la Ravine Madame et à la Rivière de Nogent et en fruits en juin à la Rivière Losteau.
Exigences de l’espèce : Espèce pionnière, héliophile, à rôle structurant en bord de cours d’eaux forestier peu degradé. Pluie journalière décennale associée : 196 mm. Tolérante à la submersion temporaire (comportement amphiphyte). Exigences édaphiques : sol d’origine volcanique drainé. Position sur berge et préférence de pente : l’espèce semble indifférente à ces deux paramètres.
Espèces de génie végétal associées (à adapter suivant l’altitude) : Inga laurina, Chimarrhis cymosa, Chrysophyllum argenteum, Lonchocarpus heptaphyllus, Thelypteris reticulata, Phyllantus mimosoides, Selaginella, Cedrela odorata, Piper spp., Blechnum occidentale. En forêt à Pterocarpus : Calophyllum antillanum, Annona glabra et éventuellement Ischonosiphon arouma.
Types de ripisylves : T1 - Mangrove
Anastomose : racines : oui - Tiges : non
Ancrage du système racinaire : racines fasciculées bien développées et stolons (E)
Types de rameaux : rameaux nombreux, souples
Capacité de recouvrement : forte en strate herbacée
Multiplication végétative : non observée, non documentée
Capacité de reproduction : forte reproduction par graines et formation de tapis de plantules (H)
Types de rameaux : rameaux nombreux, souples
Capacité de régénération suite à une perturbation (si rabotée, coupée, affouillée) : non observée sur le terrain
Source : Gayot, M., Procopio, L., Conjard S., Boulange E., Bernus J. (2018). Étude de la typologie des ripisylves de Guadeloupe et proposition d'espèces utilisables en génie végétal sur les berges ; Volume i : rapport d’étude. Office national des Forêts. Basse-Terre, Guadeloupe. 106p.
Relecture : Mira E, Dessanges B.