Grande graminée (A) vivace de tiges érigées ou semi-dressées (ascendantes) et de base rampante (prostrée) ou flottante sur des eaux peu profondes. Tiges glabres et plus ou moins comprimées. Espèce allant de 50c m à 2,5 m de haut, mais pouvant parfois atteindre jusqu’à 3,5 m. Nœuds contractés, noirs. Feuilles (B) avec limbe relativement large par rapport à l’autre espèce de graminées (10-45 cm de long et 2-6 cm de large). Base du limbe cordée-amplexicaule (C) à la base ciliée par quelques poils grossiers. Inflorescence (D, E) en panicule de 15-30 (50) cm x 7-10 cm de longeur. Epillet (mini-inflorescence) lanceolé, spiciforme (4-5 mm) et acuminé.
Habitat : Hymenachne amplexicaulis forme des populations denses. Elle est très fréquente en milieux ouverts très anthropisés mais absente en milieux forestiers. Elle est rudérale dans les eaux peu profondes: rives humides, fossés, zones d’arrière-mangrove, sentiers ouverts à basse ou moyenne altitude. Parfois considérée comme une « mauvaise herbe » : elle est notamment connue pour ses capacités à envahir les cultures de canne sucre.
Altitude : 0-100 (<300) m. Observée lors de l’étude des ripisylves* entre 1-17 m.
Phénologie : En Guadeloupe, la floraison a lieu de septembre à mars.
Exigences de l’espèce : Espèce rudérale de pleine lumière (héliophile) des milieux inondés, ouverts, anthropisés urbains ou agricoles (prairies). Pluie journalière décennale associée : 184 mm. Tolérante à la submersion temporaire (comportement amphiphyte) et parfois enracinée dans l’eau (comportement hélophyte). Exigences édaphiques : sols calcaires et volcaniques, inondés. Position sur berge et préférence de pente : En bas de berge (<1m de hauteur), pente préférentiellement <30°.
Espèces de génie végétal associées (à adapter suivant l’altitude) : Ceiba pentandra, Tabebuia heterophylla, Citharexylum spinosum, Cordia sulcata, Mimosa pigra, Senna alata, Commelina diffusa, Ludwigia hyssopifolia. En raison de son caractère envahissant des cultures ailleurs, son utilisation doit être limitée aux zones urbaines, loin de la limite des terrains agricoles.
Types de ripisylves : T2 - Rivière en zone inondable,T3 - Rivière étroite de plaine, à pente nulle
Anastomose : Racines : non - Tiges : non
Ancrage du système racinaire : Racines fasciculées, stolonifères et adventives parfois aux noeuds inférieurs de la tige (F)
Types de rameaux : Nombreuses et souples, dressées, ramifiées, radicantes aux noeuds inférieurs
Capacité de recouvrement : Forte en strate herbacée.
Multiplication végétative : Stolonnage, marcottage
Capacité de reproduction : Forte, par graines
Types de rameaux : Nombreuses et souples, dressées, ramifiées, radicantes aux noeuds inférieurs
Capacité de régénération suite à une perturbation (si rabotée, coupée, affouillée) : Non observée sur le terrain
Gayot et al. (2018). Étude de la typologie des ripisylves de Guadeloupe et proposition d’espèces utilisables en génie végétal sur les berges. Office National des Forêts de Guadeloupe.
Relecture : Mira E, Dessanges B.