Arbre (A) moyen atteignant 15 m de haut et jusqu’à 70 cm de diamètre (souvent moins). Tronc à pattes aliformes, pouvant atteindre jusqu’à 0,5 m de hauteur. Écorce (B) fibreuse, brun-grisâtre, fissurée longitudinalement et peu profondément en formant des bandelettes parallèles, ou fissures interrompues en quinconce. Rameaux (jeunes) cannelés et pubescents. Grandes feuilles (12-30×10-15 cm) (C), alternes, ovales, cordées et pendantes, scabres sur la face supérieure, de loin elles ressortent de par leur forme en cœur et de par leur couleur vert pétrole. Fleurs (D) en panicules terminales, à axes scorpioides, blanches, petites, nombreuses, odorantes. Fruits (E) subglobuleux, d’environ 8 mm de diamètre, blancs lisses, à pulpe mucilagineuse collante et en masse compacte. 1 graine, sillonnée, de forme irrégulière.
Habitat : Cordia sulcata est une espèce rivulaire facultative, plus fréquente en milieux ouverts et semi-ouverts (forêts secondaires) et assez rare en milieu forestier. Espèce fréquente en forêt dense rivulaire en Martinique, où l’arbre atteint de grandes tailles. L’espèce semble préférer les zones plutôt hygrophiles mais tolère des sols calcaires secs, proches des cours d’eau (Grande-Terre, Guadeloupe et Marie-Galante).
Altitude : 0-900 m. Observée lors de l’étude des ripisylves entre 4-410 m.
Phénologie : La floraison a lieu en mars à août, après la chute des feuilles. La fructification a lieu entre juillet ;et septembre. Fruit mangé et dispersé par les oiseaux et les chauve-souris.
Exigences de l’espèce : Espèce de lumière (héliophile) et pionnière, de milieu forestièr anthropisé. Pluie journalière décennale associée : 189 mm. Tolérante à la submersion temporaire (espèce au comportement amphiphyte). Exigences édaphiques : sols d’origine volcanique et calcaires (dans les ravines de la Grande-Terre et Marie-Galante). Position sur berge et préférence de pente : Plus fréquente en bas de berge (< 1m de hauteur), pente indifférente.
Espèces de génie végétal associées (à adapter suivant l’altitude) : Homalium racemosum, Hymenaea courbaril, Ceiba pentandra, Piper spp, Senna alata, Mimosa pigra, Blechnum occidentale, Sphagneticola trilobata.
Types de ripisylves : T3 - Rivière étroite de plaine, à pente nulle,T4 - Rivière ouverte,T5 - Rivière semi-ouverte,T7 - Rivière fermée à pente forte,T9 - Rivière semi-ouverte ou fermée, pente moyenne,T10 - Rivière fermée à pente forte
Anastomose : Racines : non - Tiges : non
Ancrage du système racinaire : Racine pivotante (H)
Types de rameaux : Rameaux nombreux, fibreux
Capacité de recouvrement : Moyenne en strate arborée
Multiplication végétative : Non observée sur le terrain
Capacité de reproduction : Espèce qui succède à la phase colonisatrice au cours d’une succession et qui s’établit volontiers à l’ombre légère des premières espèces pionnières, néanmoins peu de plantules observées en sous-bois.
Types de rameaux : Rameaux nombreux, fibreux
Capacité de régénération suite à une perturbation (si rabotée, coupée, affouillée) : Les jeunes rejettent bien.
Gayot et al. (2018). Étude de la typologie des ripisylves de Guadeloupe et proposition d’espèces utilisables en génie végétal sur les berges. Office National des Forêts de Guadeloupe.
Relecture : Mira E., Dessanges B.