Petit arbre ou arbuste (A) à structure plutôt arbustive, pouvant atteindre jusqu’à 5 m de hauteur; de faible diamètre à basse et moyenne altitudes mais pouvant atteindre jusqu’à 14 cm de diamètre en forêt d’altitude (1000 m). Tronc unique, marqué de nombreuses cicatrices, nu sur une grande longueur. Branchioles (B) courtes (5-70 cm), ascendantes ou presque verticales et généralement confinées à l’extrémité du tronc, ce que lui donne l’aspect d’une fougère arborescente (Cyanthea arborea). La rosette des petites branches simule des feuilles composées comme celles des mimosoides (par exemple les sensitives). Les petits rameaux portent environ 60 paires de petites feuilles (C, D) (5-13 x 2-4 mm), alternes, distiques, lancéolées à oblongues à l’apex mucronulées, blanchâtres dessous surtout sur les jeunes sujets. Fleurs blanchâtres, groupées en petites cymes axillaires, à l’extrémité des branches. Fruits en capsule subsphérique, de 2-4 mm de diamètre. Graines triangulaires (1,5-2,5mm) brun clair à tâches rougeâtres.
Habitat : Phyllanthus mimosoides est une espèce qui a tendance à former des populations grégaires. Très fréquente en sous-bois de la forêt dense d’altitude, forêts humides et mornes basaltiques, surtout près des rivières et dans leur lit (forêts de galeries). Absente ou assez rare en milieux ouverts et semi-ouverts. L’ espèce a été souvent observée associée à Selaginella flabellata.
Altitude : 150-950 m. Observée lors de l’étude des ripisylves* entre 21-405 m.
Phénologie : Plante à feuillage persistant (sempervirent). Fleurs presque toute l’année, surtout de novembre à avril.
Exigences de l’espèce : Espèce d’ombre (sciaphile) de milieu forestier. Pluie journalière décennale associée : 198 mm . Tolérante à la submersion temporaire (comportement amphiphyte), parfois enracinée dans l’eau. Exigences édaphiques : Espèce présente surtout sur sols argileux volcanique drainé ou humide. Position sur berge et préférence de pente : En bas de berge (<1m), pente indifférente (légère tendance pour pente <30°).
Espèces de génie végétal associées (à adapter suivant l’altitude) : Chimarrhis cymosa, Inga ingoides, inga laurina, Calophyllum antillanum, Thelypteris reticulata, Piper spp, Selaginella flabellata, Ischnosiphon arouma.
Types de ripisylves : T2 - Rivière en zone inondable,T5 - Rivière semi-ouverte,T10 - Rivière fermée à pente forte,T11 - Rivière fermée à pente forte
Anastomose : oui - Tiges : non
Ancrage du système racinaire : Système racinaire fasciculé bien développé
Types de rameaux : rameaux nombreux et souples
Capacité de recouvrement : moyenne à faible en strate arbustive
Multiplication végétative : par rhizomes et stolons (E)
Capacité de reproduction : non observée sur le terrain
Types de rameaux : rameaux nombreux et souples
Capacité de régénération suite à une perturbation (si rabotée, coupée, affouillée) : non observée sur le terrain
Source : Gayot, M., Procopio, L., Conjard S., Boulange E., Bernus J. (2018). Étude de la typologie des ripisylves de Guadeloupe et proposition d’espèces utilisables en génie végétal sur les berges ; volume i : rapport d’étude. Office national des Forêts. Basse-Terre, Guadeloupe. 106p.
Relecture : E. Mira, B. Dessanges
