Arbre (A) moyen à grand, pouvant atteindre 15m de hauteur. Tronc (B) sans patte. Ecorce (B) avec lenticelles denses disposées en lignes horizontales plus ou moins interrompues et très serrées. Feuilles (C,D) alternes, composées de 2-4 paires de folioles glabres. Pétiole et rachis (E) non ailé (à peine émarginé), canaliculés avec une petite glande à l’insertion de chaque paire de folioles. Folioles (D) glabres (4-15 × 3-8 cm), oblancéolées, apex à court acumen et base cunéiforme. Inflorescences (F) en épis de 10-15 cm de long. Fleurs blanches et sessiles; corolle tubulaire blanche (6mm). Etamines blanches d’environ 1,7 cm de long. Fruit : gousse oblongue (5-15 × 2-3,5 cm de long), aplatie, glabre à marge épaisse avec 5-7 graines. Graines entourées par une pulpe blanche. L’inflorescence peut être infectée par des champignon qui provoque des «balais de sorcière» (G).
Habitat : Plante semi-héliophile, plus fréquente n milieu fermé, dans l’horizon moyen dégradé ou secondaire de la forêt dense humide et de la forêt mésophile (plutôt dans les ravines). Elle est aussi présente en forêt de galerie.
Altitude : 0-300 m (rare à 700 m). Observée lors de l’étude des ripisylves* entre 4-365 m.
Phénologie : La floraison a lieu de mars à mai. Les inflorescences sont souvent infectées par un champignon qui provoque la formation de balais de sorcières, pris pour du gui.
Exigences de l’espèce : Espèce semi-héliophile, colonisatrice des milieux forestier perturbés (chablis) peu anthropisés. Pluie journalière décennale associée : 186 mm. Tolérante à la submersion temporaire (comportement amphiphyte). Exigences édaphiques : sols argileux volcaniques. Position sur berge et préférence de pente : En haut de berge (au dessus de 0,9m), pente préférentiellement >30°.
Espèces de génie végétal associées (à adapter suivant l’altitude) : En forêt de galerie de basse altitude : Ceiba pentandra, Hymenaea courbaril, Lonchocarpus heptaphyllys, Commelina diffusa. En forêt >150m d’altitude : Inga ingoides,Calophyllum antillanum, Thelypteris reticulata, Ischnosiphon arouma.
Types de ripisylves : T4 - Rivière ouverte,T5 - Rivière semi-ouverte,T12 - Rivière de plateau, fermée à pente moyenne
Anastomose : racines : oui - Tiges : non
Ancrage du système racinaire : racines pivotantes et traçantes (H)
Types de rameaux : nombreux et fibreux
Capacité de recouvrement : forte en strate arborée
Multiplication végétative : non documentée, non observée sur le terrain
Capacité de reproduction : croissance assez lente, peu des plantules observées sur le terrain
Types de rameaux : nombreux et fibreux
Capacité de régénération suite à une perturbation (si rabotée, coupée, affouillée) : rejet
Source : Gayot, M., Procopio, L., Conjard S., Boulange E., Bernus J. (2018). Étude de la typologie des ripisylves de Guadeloupe et proposition d’espèces utilisables en génie végétal sur les berges ; volume i : rapport d’étude. Office national des Forêts. Basse-Terre, Guadeloupe. 106p.
Relecture : E. Mira, B. Dessange